Une fois que vous aurez choisi votre itinéraire et sûrement pris votre billet Tour du Monde (pour connaître la date de départ), il est temps de prévenir votre employeur. La décision est souvent difficile à prendre, mais ne vous inquiétez pas il existe différentes possibilités pour quitter son emploi ou seulement l’interrompre. Pour moi, la partie la plus difficile reste l’annonce à l’employeur, ce n’est jamais simple de dire que l’on quitte l’équipe surtout si vous vous sentez bien au sein de votre entreprise, mais rappelez-vous que c’est pour la bonne cause : Votre Tour du Monde ! Voici les différentes manières de quitter son emploi :
Quitter son emploi en démissionnant
Qui ? Les salariés en CDI.
Procédure : Pour quitter son emploi, le salarié doit rédiger une lettre et l’envoyée en recommandé ou la remettre en main propre. A savoir : le préavis dépend de la convention collective de votre domaine, en générale, elle est de 1 à 3 mois.
Avantage : C’est la méthode la plus simple pour quitter son job.
Inconvénient : La démission n’ouvre pas de droits au chômage, il faut se préparer à chercher du travail dès le retour.
En savoir plus : Service public – Démission
La rupture conventionnelle
Qui ? Les salariés en CDI dans le secteur privé.
Procédure : Il faut que l’employé et le salarié soient d’accord, ils doivent établir et signer une convention de rupture. Le délai de rétractation est de 15 jours suivant la date de la signature. Après ce délai, il faut compter 15 jours ouvrables pour l’homologation de la rupture.
Avantage : Elle donne lieu à une indemnité selon votre ancienneté et permet une ouverture de vos droits au chômage à votre retour.
Inconvénient : Il faut que l’employeur soit d’accord, ce qui n’est pas toujours le cas.
En savoir plus : Service public – Rupture Conventionnelle
Le congé sabbatique
Qui ? Tous salariés de plus de 36 mois d’ancienneté et 6 ans sans prise de congés sabbatique.
Procédure : Le salarié rédige une lettre, elle sera envoyée en recommandé ou remise en main propre contre décharge au moins 3 mois à l’avance, en indiquant la date de départ et la durée (entre 6 et 11 mois).
Avantage : Le salarié peut travailler (sauf concurrence). Le salarié retrouve son emploi (ou un équivalent) à son retour avec le salaire qu’il touchait à son départ.
Inconvénient : Le congés sabbatique peut être refusé dans les entreprises de moins de 200 salariés et repoussé de 6 à 9 mois, si l’employeur le décide.
En savoir plus : Service public – Congé sabbatique
La mise en disponibilité
Qui ? Les salariés en CDI dans la fonction publique.
Procédure : Une mise en disponibilité sur demande écrite du fonctionnaire est accordée de droit ou sous réserve des nécessités de service. Pour un voyage, le motif sera pour convenances personnelles avec une durée de 3 ans maximum dans la limite de 10 ans sur l’ensemble de la carrière.
Avantage : Le salarié retrouve son emploi à son retour.
Inconvénient : La mise en disponibilité n’est pas rémunérée et interrompt les droits à l’avancement et à la retraite.
En savoir plus : Service public – Mise en disponibilité
Le congé sans solde
Qui ? Les salariés en CDI.
Procédure : En règle générale, la convention collective prévoit des règles sur ce sujet. Si ce n’est pas le cas, pour prévenir un possible litige, il est préférable de rédiger un écrit avec les dates de début et fin du congé, les conditions de retour du salarié et la possibilité de renouveler le congé.
Avantage : Le salarié peut travailler, sous réserve de ne pas être en concurrence avec son entreprise. Le salarié retrouve son emploi (ou un équivalent) à son retour.
Inconvénient : L’employeur peut refuser.
En savoir plus : Service public – Congé sans solde
Continuer à travailler pendant le voyage
Qui ? Les auto-entrepreneurs, chef d’entreprise etc…
Procédure : Une solution assez simple, si vous ne l’êtes pas encore, l’inscription est très rapide sur internet.
Avantage : Pouvoir garder un revenu pendant votre tour du monde.
Inconvénient : Difficile de jumeler les deux, vous risquez de ne pas profiter pleinement de votre voyage, surtout si vous voyagez accompagné, pendant que vous travaillerez que l’autre s’amusera.
En savoir plus : Service public – Auto-entrepreneur
Bon article, vraiment intéressant mais je pense que tu as oublié un solution : le licenciement pour abandon de poste.. méthode un peu brutale mais conseillé par beaucoup de RH ne voulant pas accorder de rupture conventionnelle (je sais, c’est surprenant). Travailler en voyageant est vraiment un luxe, pas donné à tout le monde.
Tout d’abord, merci. Et oui de faite, c’est aussi une solution. Mais comme tu le dis si bien, c’est un peu brutal et peu professionnel, je trouve. Après, si cette dernière est « vue » avec l’employeur, oui pourquoi pas. 😉
J’ai pensé à l’option qui serait la meilleure pour moi dans un tel cas. Pour ma part, je pense demander un congé sabbatique, mais, en tout cas, je ne quitterai pas mon emploi. 😉
Le congé sabbatique est une très bonne option. Mais j’avoue, en ayant déjà vécu un retour après un an de voyage, que retrouver la même vie qu’avant le départ est, je trouve, encore plus dur. Nous avions gardé notre appartement (heureusement pas notre travail), car quand on revient on est totalement déboussolé et le fait de se retrouver dans la même ville, le même appartement et j’imagine le travail, ça donne l’impression de ne pas avoir vécu cette aventure. C’est troublant et même un peu déprimant… Enfin, en ce qui me concerne, mais tout le monde voit les choses différemment, heureusement d’ailleurs. 😉
Je comprends votre ressenti, mais je préfère opter pour la sécurité 😉 Ceci dit, j’ai pensé la même chose que vous concernant le retour.