5 juillet 2016

Comment éviter le mal des montagnes au Pérou | Nos Conseils

Souffrir du mal des montagnes

C’est en arrivant dans la Cordillère Blanche au Pérou que nous avons découvert le mal de montagnes. Enfin, surtout Ninon qui était déjà sujette aux migraines et qui en a fait les frais : elle vous raconte ça.

Ma découverte du mal des montagnes

C’est lors de notre arrivée dans la Cordillère Blanche, à Caraz, que tout a commencé. Nous avions fait la route de nuit de Trujillo à Caraz et en arrivant, j’ai ressenti un très léger mal de tête…

Rien de bien inquiétant quand on connaît mes antécédents : père, tante, oncle, cousines et sœurs, souffrons tous d’une hérédité qui, à chaque changement de temps, à chaque excès de fatigue ou à n’importe quel autre moment, nous fait subir des migraines plus ou moins violentes.

Voilà pourquoi ce petit mal de tête ne m’a pas interpellé ?!

L’air commence à se faire rare

Vue du mirador de Caraz
Notre arrivée très matinale (5h du matin) nous a permis de faire une sieste à l’hôtel. Une fois réveillés (11h), nous partons visiter la ville. Cette dernière, perchée à plus de 2000 m, est quelque peu vallonnée et nous fait déjà ressentir, qu’ici, l’air est un peu plus rare que sur le littoral.

Mais ce n’est pas un problème, nous y allons tranquillement. Après ça, nous montons jusqu’au mirador de la ville, à environ 1h du centre, jusque-là pas de soucis… Même malgré la prise de paracétamol, mon léger mal de tête est toujours là. Rien d’alarmant là non plus, ça m’arrive parfois.

Les premiers effets du mal des montagnes

Les premiers effets du mal des montagnes
Le lendemain, direction la Laguna Parón. C’est là que ça se complique, une fois grimpée en haut, mon mal de tête s’intensifie… La lumière ambiante devient pénible à regarder, chaque bruit résonne dans ma tête et la descente devient une véritable corvée. Avant même d’entrer dans la voiture, j’envisage déjà de ne pas suivre les gars jusqu’au Canyon del Pato. Je sens que ce mal ne va pas s’arrêter si facilement ! Et pourtant une bonne sieste (de 3-4h) plus tard et tout va mieux.

Alberto, notre guide, me conseille du repos et, au cas où, un médicament contre le mal des montagnes : le Diamox ou son générique, l’Acetazolamida 250. Nous souhaitions faire la Laguna 69, le lendemain, mais il est préférable qu’on se repose.

Avec le Diamox et une bonne journée de repos, l’ascension de la Laguna 69 devrait être au top.

L’une des pires migraines de ma vie

Je souffre du mal des montagnes
Comme le titre vous l’indique, malheureusement, ça n’a pas suffi… Pendant la montée jusqu’à la Laguna 69, aucun souci. Mais arrivé en haut (à près de 4 550 m d’altitude), c’est là que le cauchemar a commencé…

Pendant que les gars sautent dans l’eau froide de la Laguna, je commence à ressentir les mêmes symptômes qu’à la Laguna Parón La lumière et les bruits me dérangent et ce n’est que le début ! Voyant que ma migraine s’intensifie peu à peu, nous décidons de redescendre plus vite que prévu.

Plus je marche, plus le mal augmente. La lumière qui était pénible au début devient très douloureuse. Je suis obligée de fermer les yeux en laissant seulement un trait de lumière pour voir où je marche.

Pendant ce temps, ma tête est comme serrée dans un étau. Chaque pas, un peu trop brutal, s’apparente à un violent coup de marteau sur cet étau un peu trop bien ajusté.

La puissance de ces derniers est parfois si forte qu’elle me pousse aux larmes. Malgré la douleur, je tente de ne pas me crisper car ça ne ferait qu’empirer les choses, je sais que la descente va être longue, je prends mon mal en patience.
La pire migraine de ma vie
La descente dure ainsi durant 2h30. Le paysage qui m’entoure est magnifique et pourtant je ne parviens pas à le regarder. Je tente de m’arrêter un peu pour calmer la douleur, mais la reprise est encore plus dure…

Après 3h de lutte contre ma tête, nous arrivons enfin au bus. Je ne suis pas la seule à souffrir du mal des montagnes, beaucoup d’entre nous ont mal à la tête. Mais je pense (au vu des autres) que ma sensibilité aux migraines n’a pas arrangé les choses ! Le chauffeur nous donne des feuilles de coca pour calmer les maux. Ma migraine commence tout doucement à se dissiper.

Nous attendrons plus de 2h dans le bus avant de repartir pour Caraz. Quant à ma migraine, elle finira par disparaître totalement dans la soirée.

Quand et comment se manifeste le mal des montagnes ?

Conséquence du mal des montagnes
Le mal des montagnes est souvent provoqué par une montée trop rapide en altitude sans période d’acclimatation. Les principaux symptômes sont l’étourdissement, les migraines, les vomissements et/ou une perte d’appétit.

Mais dans certains cas, le mal des montagnes peut être plus grave et engendrer un œdème pulmonaire mortel…

Comment l’éviter ?

Il existe plusieurs manières pour éviter de subir les changements d’altitude :

  1. La première, et de loin la plus efficace : l’acclimatation. Accordez-vous deux jours de repos en arrivant pour que votre corps s’habitue.
  2. Prendre de la coca. Il en existe sous différentes formes : les feuilles (ce n’est pas super bon…), en maté (pour ce qui aime le thé) ou encore en bonbon (mes préférés).
  3. Se procurer un médicament contre le mal des montagnes tel que le Diamox, qui doit être pris avant et pendant l’ascension.
  4. De manière générale, il faut boire beaucoup d’eau, avoir une alimentation saine (pas trop grasse) et éviter cigarettes et alcohol les premiers jours.
  5. Enfin, si le problème persiste alors il faut redescendre jusqu’à ce qu’il disparaisse totalement.

Ne pas confondre coca et cocaïne. La coca n’a aucun effet addictif et n’est pas néfaste pour l’organisme. Bien au contraire, elle aide à lutter contre l’altitude et bien d’autres maux.

Et pour moi, qu’est-ce qui a marché ?

Comme je l’explique plus haut, le paracétamol n’avait aucun effet sur moi. Quant au Diamox, il ne m’a pas empêché d’avoir une (très) grosse migraine… J’ai donc testé l’acclimatation avant d’arriver à Cusco : 2 jours tranquilles à Arequipa et 2 jours à Cusco. Ça été super, je n’ai eu aucune migraine ! (Wouhou). Après tout le monde ne peut pas s’accorder 4 jours de repos. Mais bon, tout le monde n’est sûrement pas aussi sensible que moi, 2 jours devraient suffire amplement ! 

6 réflexions au sujet de « Comment éviter le mal des montagnes au Pérou »
  1. Le , catheline a dit :

    On m’a donné une info concernant les feuilles de coca comme quoi il ne faut pas les mâcher (car laxatif) mais les mettre dans la joue très vascularisée pour que ça diffuse plus vite. Tu confirmes ? Je suppose que ça s’achète partout sur les marchés ?

    1. Le , Ninon & Keuvin | Backpackadeux 1 a dit :

      Oui, c’est bien ça. Il faut presque les sucer pour en extraire le jus. Mais par contre, tu peux les mâcher un peu pour que ça agisse plus vite. Ça s’achète partout : marchés, magasins, dans la rue… Surtout à Cusco, il n’y a aucun soucis pour en trouver, pour les autres villes, tu demandes à n’importe qui, ils te diront.

  2. Le , Hervé a dit :

    Bonjour. Je suis accompagnateur de groupes au Pérou depuis 15 ans et confronté en permanence au Mal d’altitude.
    Tout d’abord, contrairement à ce que beaucoup de personnes disent, le Diamox n’est pas le meilleur remède. Il est efficace pour faciliter la respiration, en aucun cas pour les maux de têtes. De nombreux médecins en France le déconseillent: effets secondaires parfois très importants, dangereux pour les reins et baisse le niveau de potassium. Cela m’a été confirmé l’année dernière par un médecin de Chamonix spécialisé en haute montagne.
    L’aspirine et le paracetamol sont très souvent insuffisants.

    Il existe des méthodes naturelles plus efficaces. La feuille de coca est utile, mais pas suffisante, c’est en fait un « diamox » naturel.
    Depuis 2 ans, il existe Alti Vital, des gélules à base de coca, muña, guarana et gingembre, super efficace, sans effets secondaires. Il commence à s’exporter en Europe pour soigner les migraines.

    1. Le , Ninon & Keuvin | Backpackadeux 1 a dit :

      Je ne connaissais pas le Alti Vital. Sais-tu si ce médicament se vend seulement en France ou partout dans le monde ?

  3. Le , Teresa a dit :

    Altivital est naturel, fait de feuilles de coca, feuilles de Muña, Guaraná et gimgembre, on le trouve au Perou, dans les magasins d’aéroport a Lima, Cuzco, Arequipa. Dans les chaînes de pharmacies Mifarma, Btl, Arcangel, Boticas Perú, Homeoperú, quelques hôtels et magasins privés.

    1. Le , Ninon & Keuvin | Backpackadeux 1 a dit :

      Merci pour toutes ces précisions Teresa, j’espère que ça pourra en aider certains.

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