Après une grosse journée et une bonne nuit de sommeil, nous entamons ce troisième et dernier jour en Amazonie. Le programme est plutôt soft aujourd’hui car nous devons reprendre le bateau en début d’après-midi.
Notre dernier jour en Amazonie
C’est donc après une courte nuit au fin fond de la jungle que nous nous réveillons aux aurores (5h30). Nous reprenons le chemin de la civilisation encore quelque peu endormi.
Découvrir le fonctionnement du village indien
Avant de rentrer, nous stoppons quelques minutes au village indien. Il est seulement 6h et tout le village est déjà en émoi. Les coqs chantent, les chiens courent partout et les enfants partent à l’école pendant que les adultes se préparent à travailler.
Les habitants vivent au rythme du soleil. Dès les premières heures de la journée, le village est déjà plein de vie !
Aujourd’hui, c’est le jour des travaux collectifs. Sur la « place principale » (qui sert aussi de terrain de foot ou de cour de récréation), un des villageois fait l’appel pendant que les autres se préparent à la tâche.
En effet, dans ce type de village, le fonctionnement est un peu différent de ce qu’on connaît. Ici, les villageois se répartissent les tâches régulièrement afin d’entretenir le village. Aujourd’hui c’est l’entretien des espaces verts, certains sont à la débroussailleuse et d’autres à la machette, tout le monde met la main à la pâte.
Un bel exemple, qui a l’air de très bien fonctionner. La veille en passant ici, nous avions déjà remarqué à quel point le village était propre (bien plus que dans certaines villes) et bien organisé. En effet, cela confirme bien ce que nous avions pensé la veille.
Une attaque surprenante
Après ça, nous nous dirigeons vers le bateau. Encore un peu ensommeillé, nous attendons Ronald, qui s’est arrêté un peu plus haut au bureau du village. Quand soudain, une guêpe noire arrive sur nous, suivie de deux, puis trois, puis une dizaine et c’est la panique. On ne sait pas si elles piquent ou non, tout ce qu’on sait c’est qu’une partie d’entre elles se sont emmêlée dans nos cheveux.
Un des locaux nous dit de nous écarter un peu plus loin. Ça se calme. En effet, la ruche était juste au-dessus de nos têtes. Le temps de retirer toutes les guêpes restées dans nos cheveux que Ronald arrive, il a entendu l’affolement… Il nous demande dans un premier temps, si personne n’a été piqué. Puis, il nous explique que ces guêpes sont attirées par nos cheveux car elles les confondent avec leur nid.
Nous sommes rassurés, plus de peur que de mal, mais quand même, on a connu mieux comme réveil ! Après ça, il est temps de rentrer.
Nous reprenons le bateau et arrivons au premier campement, déjà rien qu’ici, nous avons l’impression de retrouver un peu de confort. Il y a des lits mais surtout des douches et des toilettes, c’est le grand luxe par rapport à la veille !
Une dernière excursion avant de retourner à la civilisation
Après un bon petit déjeuner, nous repartons à l’aventure. Nous sommes toujours aussi enjoués mais on sent quand même que la fatigue est là. Peu importe c’est notre dernier jour en Amazonie, il faut donc en profiter ! Ronald nous conduit dans un coin exploité par les villageois. C’est ici qu’ils font pousser les fruits et légumes que nous mangeons depuis trois jours. En Amazonie, même le potager est différent : il n’est pas proprement désherbé et bien rangé comme chez nous. En effet, il pousse comme il peut au travers des autres plantes et n’a pas besoin d’entretien. Et pourtant il est bien plus productif que les nôtres… « Ça a du bon aussi l’Amazonie ! »
En Amazonie, pas besoin d’engrais ou de pesticides pour le potager, tout pousse sans difficultés !
Après ça, nous partons faire un petit tour dans les alentours. Comparé à la nuit, le jour, la jungle semble presque inanimée. Nous traversons des marais, des zones arborées et pourtant rien ne se passe. On ne voit aucun animaux, contrairement aux autres jours… Ils se reposent tous : la jungle est calme et la balade est paisible.
Le retour à la réalité
Après toutes ces aventures, il est temps pour nous de rentrer à Iquitos. C’est un peu avec tristesse que nous quittons cet endroit magnifique, mais avec plaisir que nous retrouverons une douche chaude, des vêtements propres et un lit douillé (sans moustiques). Un petit repas et nous repartons en bateau.
Deux heures plus tard nous arrivons à Iquitos. Le vacarme de la ville, les klaxons des moto-taxis et le brouhaha des dizaines de personnes qui nous entourent, nous font comprendre que la jungle c’est finie. Au revoir le calme et le chant des oiseaux, bonjour le bruit et le son des moteurs… La jungle nous manque déjà !
Un grand merci pour ces trois jours en Amazonie
Nous tenons à remercier Ronald (de l’agence Amazonian Untamed Jungle Tours) et son acolyte Benjamin pour cette expérience hors du commun. Ils nous ont beaucoup appris pendant ces trois jours. Leur connaissance du terrain et leur passion pour la jungle ont été prouvé à plusieurs reprises. Ils nous ont permi de découvrir un peu de cet univers si mystérieux. Merci pour tout à vous deux et à toute votre équipe !
Ah, j’allais oublier… Amazonian Untamed Jungle Tours ne serait rien sans sa mascotte : le célèbre Rambo. Un petit perroquet vert trouvé alors qu’il n’était encore qu’un petit œuf avec son frère (ou sa soeur). Aujourd’hui, Rambo coule des jours heureux dans le village quant à son congénère, on ne le voit pas mais on l’entend… Jugez par vous même ! (Ce n’est pas un fake c’est bien un perroquet qui fait ce son. Impressionnant, non !?).
Bilan de ces trois jours en Amazonie
Pour conclure sur ces trois jours, je n’ai qu’un mot à dire : Incroyable ! C’est un rêve de gosse qui est devenu réalité, une expérience hors du commun que je souhaite à tous ! La découverte de ce milieu si sauvage nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Entre peur, curiosité et fascination, la jungle nous a conquis ! Nous nous sommes d’ailleurs promis d’y retourner dès que possible : le prochain épisode se passera donc en Bolivie !
La jungle, un environnement hostile
Pour finir, voici un petit bilan rapide de ce qu’on a pu voir ou entendre à propos de la vie dans la jungle.
- Les seules personnes qui se promènent dans la jungle la nuit sont les touristes et les chasseurs. Les locaux ne s’y aventurent pas car c’est trop dangereux.
- Pour être accepté dans la jungle (si vous souhaitez y vivre), il vous faudra passer « un test ». Ce dernier consiste à boire un curieux mélange (à trois reprises) qui vous permettra de survivre dans la jungle. Pour cela, vous devez faire cuire du manioc (fruit du yucca), le mâcher puis le recracher. Ensuite, vous laissez macérer cette mixture pendant 3 jours et la buvez. Vous serez malade pendant 5 à 6 jours : vomissements, diarrhées et probable fièvre (l’équivalent d’une grosse Tourista). Puis une fois rétabli, vous devrez recommencer deux fois. Au bout de la troisième fois, en théorie, vous ne serez plus malade et serez capable de boire l’eau du fleuve ! Ce procédé est obligatoire pour créer les anticorps nécessaires afin de survivre dans la jungle.
- Lorsqu’on vit dans la jungle (ou aux abords), les réflexes de la vie quotidienne changent. Par exemple, chaque matin avant d’enfiler vos vêtements et vos chaussures, il vous faudra bien les secouer pour être sûr que rien ne s’y est abrité pendant la nuit…
- Les araignées qui vivent dans les maisons sont trois fois plus grosses que les plus grandes que l’on a chez nous !
- Enfin, dans la jungle, même les végétaux doivent pouvoir se défendre. C’est pour cela que les nénuphars ont une face remplie de piques et que les arbres et palmiers sont recouverts d’épines.
Tous les détails sur notre séjour en Amazonie
Afin de vous faire découvrir au mieux notre séjour en Amazonie, nous avons rédigé un article par jour. Bonne lecture et à bientôt !
1er jour dans la jungle Découvrir cet univers mystérieux 2ème jour dans la jungle Se plonger au cœur de la jungle 3ème jour dans la jungleLa fin de cette aventure