A notre arrivée à San Francisco, nous rejoignons notre hôtel via la ligne de train. Nous descendons à l’arrêt Civic Center et dès la sortie de la station, nos regards se croisent, sans dire un mot… Nous sommes un peu surpris et peut-être un peu gênés aussi… En effet, ne s’étant pas renseigné avant, nous ne savions pas que cette ville, ou tout au moins le quartier de Tenderloin, était le point de chute de beaucoup des sans-abris de San Francisco et du pays…
De chez nous, nous ne voyons que les belles photos de San Francisco, que le côté qui brille de cette ville. Mais une fois que l’on pose le pied là-bas, cette vision n’est plus la même, la misère est partout. En effet, aux pieds des hôtels de prestige et des magasins de luxe, on peut compter les sans-abris par dizaines, ce contraste est frappant voire même choquant !
Qui sont ces sans-abris ?
Cette population marginale s’est formée principalement après la fermeture de certains hôpitaux psychiatriques par l’ancien gouverneur de Californie, Ronald Reagan. Après ça, beaucoup de malades se retrouvent à la rue et livrés à eux-mêmes. Leur handicape les empêchant de s’insérer aisément dans la société, ils sont mis rapidement à l’écart et sont oubliés.
Ils subissent, toute leur vie,
la décision prise par un gouverneur peu scrupuleux !
Mais ils ne sont pas les seuls, beaucoup de vétérans du Vietnam (souvent mutilés) ou de jeunes soldats accompagnés de quelques drogués, pour qui le retour à la réalité est devenu difficile, trouvent aussi refuges dans les rues animées du quartier de Tenderloin.
Pourquoi sont-ils si nombreux à San Francisco ?
À San Francisco, proportionnellement à d’autres villes, le nombre de sans-abris est très élevé. En effet, le climat étant clément toute l’année, la vie dans la rue y est bien plus agréable que dans certaines villes.
De plus, entre les aides sociales, qui accordent quelques centaines de dollars, et les associations humanitaires, qui soignent et nourrissent les plus démunis, San Francisco attire beaucoup de sans-abris.
Quels rôles jouent-ils ?
Grâce à quelques-uns d’entre eux, la ville s’anime : certains jouent de la musique, d’autres dessinent ou encore amusent la galerie… Mais peu importe leurs occupations, les sans-abris de San Francisco ont fait de cette ville leur refuge pour tenter d’améliorer leur quotidien et malgré un premier abord qui peut être choquant, cette population singulière fait partie intégrante de la ville.