12 septembre 2016

À la découverte de la Selva de Rurrebanaque | Partie 1

La Selva de Rurrebanaque

Après deux mois au Pérou, nous entamons notre séjour en Bolivie avec la Selva de Rurrebanaque. Ce sera notre seconde expérience en Amazonie. La première, au Pérou, nous a totalement conquis, nous ne pouvions pas nous arrêter là.

C’est donc avec joie que nous repartons dans la Selva pour découvrir un nouvel aspect de cet univers si mystérieux.

Comment choisir son agence ?

Choisir son agence pour aller dans la Selva
À Rurrenabaque, les agences pour les tours dans la Selva ne manquent pas. Il y a de tout et à tous les prix. Mais attention, toutes ne sont pas digne de confiance ! Voici quelques critères à ne pas négliger lors du choix de l’agence :

  1. La distance : plus le campement est loin de la ville, plus vous aurez de chance de voir des animaux.
  2. Le nombre de personnes qui vous accompagne : plus vous serez nombreux, moins vous aurez de chance de voir des choses.
  3. L’hébergement : si vous souhaitez dormir en dortoir et manger avec 30 personnes ou être en petit comité.
  4. Et le prix, bien sûr. Celui-ci peut être négocié, si besoin.

Pour faire bref, ce sont les points les plus importants à prendre en compte. Si vous avez besoin de plus renseignements pour choisir votre tour, voici un article détaillé pour vous aider à faire votre choix.

Jour 1 : Notre départ pour la Selva !

Rejoindre la Selva
C’est le jour J. Nous avons rendez-vous au bureau de Berraco del Madidi à 7h30. Nous rencontrons nos compagnons de voyage pour ces quatre prochains jours : deux français, deux finlandais et deux guides Bolivien.

Un trajet un peu éprouvant

Le trajet en bateau
Une petite escale au bureau du parc pour acheter nos billets d’entrée et c’est parti ! Nous avons près de 7h de bateau devant nous. Le trajet risque d’être long mais les paysages devraient nous aider à l’oublier. Tout au long de la route, nous croisons toute sorte d’animaux : des vautours, des aigles, des alligators, des caïmans… Puis vient le moment de quitter la grande artère pour s’enfoncer dans la Selva. L’eau se fait plus rare. Le bateau lutte à avancer. À plusieurs reprises, les guides sont même contraint de sauter à l’eau pour pousser le bateau.

Jusqu’au moment où il n’est plus possible d’avancer, le bateau est trop lourd. Il faut faire demi-tour. Tous les passagers descendent et longent la rive pendant que la pirogue passe l’obstacle. À peine nous posons le pied à terre que le guide nous interpelle. Il a trouvé des traces de tapir. L’animal est passé par ici il n’y a pas très longtemps !

Puis, au loin, nous apercevons le bateau. Il a enfin réussi à passer, nous pouvons repartir. Encore quelques petites heures et nous arrivons au campement.

Du camping de luxe

Notre maison dans la Selva
Après avoir déchargé le bateau, nous découvrons notre nouvelle maison pour les trois prochaines nuits. Une tente grand luxe, avec hamac et petite table montée sur une petite plateforme de bois imbibés de répulsif. Tout ça, bien sûr, entouré de végétation. Que demandez de plus ? Quant aux toilettes/douches et à la cuisine, c’est pareil nous n’espérions pas autant ! Ça change de notre première expérience en Amazonie.

Les plantes de la SelvaPremière rencontre avec la Selva Bolivienne

Après avoir pris nos marques, il est temps de passer aux choses sérieuses ! C’est l’heure de la balade. Nous ne pouvons pas partir trop loin car il est déjà 15h mais pour un début ce sera déjà parfait. Notre première approche se fera avec la flore.

En effet, ici comme dans la jungle péruvienne, toutes les plantes ont une utilité. Notre guide, Williams, nous présente un petit échantillon de ces plantes magiques ! En voici quelques exemples :

  1. à chaque nouvelle lune, cette plante 1 sécrète en abondance une sorte de gélatine qui a des vertus anti-rides,
  2. celle-ci 2, soigne les hémorragies,
  3. ces lianes 3 peuvent servir pour lutter contre le cancer,
  4. et la sève de cet arbre 4 est très vénéneuse. Elle sert, entre autres, pour fabriquer des fléchettes pour la chasse.

Woody Wood Picker dnas la jungleTout au long de la balade, nous profitons du savoir de Williams pour en apprendre un peu plus sur la Selva. Puis, il s’arrête, lève la tête vers le ciel et nous appel. Juste au-dessus de nous un oiseau que tout le monde connaît : le Woody Wood Picker. Et oui, le fameux piaf rouge et bleu de notre enfance existe vraiment. Bon il n’est pas vraiment bleu mais a bien la tête rouge et passe son temps à picorer les arbres. On ne s’attendait pas du tout à voir ce drôle d’oiseau ici, mais c’est une bonne surprise. Ça commence bien !

Et ce n’est pas fini… Un peu plus loin, on aperçoit, à la cime des arbres, quelque chose qui s’agite. Derrière l’épaisse végétation, une silhouette rouge apparaît. C’est un singe hurleur, vous savez le singe roux qu’on entend à plus de 3 km quand il hurle, c’est lui ! Impressionnant, surtout que celui-ci est une jeune maman qui promène son petit. Nous sommes chanceux !

Un peu frustré

Après cette première balade et un bon petit repas, la nuit commence à tomber. Keuvin et moi sommes prêts à partir pour explorer la Selva. Chaussures : ok, lampe : ok, répulsif : ok, on attend plus que le top départ !

La seule chose à laquelle on avait pas pensé, c’est qu’ici, c’est au bon vouloir du touriste… Si le touriste est fatigué ou ne demande pas alors pas d’activités… Malheureusement dans notre campement, tout le monde est fatigué. Et nous, nous n’osons pas demander au guide de se déranger seulement pour nous deux… On se résigne donc à ne pas y aller en espérant que demain tout le monde soit motivé.

Jour 2 : À la découverte de la Selva

Lever de soleil
Nous entamons cette nouvelle journée aux aurores. Tout le monde dort encore à points fermés. Nous partons discrètement admirer le lever de soleil au bord de l’eau. La jungle est paisible.

Nous regrettons un peu de ne pas être allés faire un peu d’exploration avec les guides. Nous espérions sûrement faire un peu plus d’activités matinales.

Il faut avouer que notre première expérience dans la jungle était un peu plus « sport ». Les journées commençaient au lever du soleil et se terminaient quelques heures après la tombée de la nuit. Et cela nous convenait parfaitement. Au moins, on avait l’impression d’avoir payé pour quelque chose… Mais malgré ça, nous profitons au maximum de tous ces moments dans la jungle.

Observer la vie sauvage de la plateforme

Les Pécaris de la Selva
De retour au campement, c’est l’heure du petit déjeuner. Tout le monde est au rendez-vous. Après un copieux repas, le guide nous propose d’aller observer les animaux à partir d’une plateforme surélevée. Cette dernière se trouve à côté d’une saline.

Une saline est une sorte de marais boueux bourré de minéraux ou les animaux viennent régulièrement se nourrir et se soigner.

Un pécari nous a repéréC’est donc après une quinzaine de minutes de marche que l’on arrive sur les lieux. L’endroit est désert. Nous grimpons sur la passerelle. Le guide nous demande d’être silencieux et d’attendre patiemment. On s’exécute. À chaque bruit tout le monde est à l’affût… On ne sait pas ce qui peut apparaître d’une minute à l’autre. Même les feuilles qui tombent nous interpellent. L’attente est pesante. Les minutes défilent et rien ne passent…

Quand, soudain, un violent bruit retenti dans les arbres. Tout le monde se retourne. Ce sont deux énormes perroquets noirs avec un bec rouge sang. Ils étaient probablement en quête de nourriture quand ils nous ont vu et ont fait demi-tour aussitôt. Cela n’a duré qu’une petite seconde, à peine le temps d’apercevoir l’animal. Après ça, le calme revient très vite.

Quelques minutes plus tard, nous entendons de nouveau un bruit sourd. Mais cette fois-ci, il ne vient pas des arbres, mais du sol… Et plus ça va, plus le bruit s’intensifie. Le sol est presque en train de trembler. Des grognements viennent s’ajouter au vacarme déjà présent. Et c’est là qu’apparaît le premier pécari. Puis deux, puis trois, puis une dizaine… et maintenant c’est tout le troupeau qui prend possession du marais soit près de 200 cochons sauvages.

Le pécari est une sorte de cochon sauvage, un peu similaire à nos sangliers.

La scène est impressionnante, autant par le nombre que par l’odeur. Et oui, ce sont tout de même des cochons et dans la jungle, on sait par où ils sont passés ! Malgré ça, nous restons subjugué par le spectacle. Certains jouent dans la boue, pendant que d’autres se lavent sans oublier ceux qui surveillent les alentours.

Au moindre bruit, tout le monde accourt. Ils font trois pas, s’arrêtent et si tout va bien, ils y retournent. Bref, c’est un véritable show que la nature nous offre ! Et ce show durera pendant près d’une heure, tout le temps nécessaire pour apprécier, photographier et filmer toute la scène !

Après ça, les pécaris repartent tranquillement les uns après les autres dans le même vacarme. Laissant, seulement derrière eux, une odeur nauséabonde prouvant de leur passage. Nous attendons quelques minutes que le troupeau soit assez loin et nous rentrons, comblés.

À la pêche aux piranhas géants

Pêche aux piranhas
Après un bon petit repas, nous partons à la pêche. Un fil, un hameçon, de la viande et nous voilà parti en quête de nourriture. Nous marchons une vingtaine de minutes, puis trouvons un petit banc de sable qui donne directement sur la rivière. Nous pêcherons ici.

Le lancé est assez compliqué. Il faut faire tournoyer l’hameçon et le lancer le plus loin possible, un peu à l’image des lanceurs de poids. Une fois que toutes les lignes sont à l’eau, il n’y a plus qu’à attendre patiemment le poisson… Les minutes passent mais rien ne se passe. Tour à tour, nous relançons nos lignes, quitte même à changer d’appâts… Mais il ne se passe toujours rien.

Même les guides sont surpris. Nous attendons puis relançons encore et encore, mais toujours rien. Après deux bonnes heures d’attente, certains commencent à perdre patience. Nous attendons encore mais c’est sans espoir. Il faut renoncer, le poisson ne viendra pas aujourd’hui. Nous retenterons notre chance demain. Nous rentrons, peut être un peu déçu, mais c’est aussi ça la jungle (et la pêche d’ailleurs) ça ne marche pas à tous les coups. C’est aussi ça qui la rend plus intéressante.

Une petite balade nocturne

Balade nocturne dans la Selva
Après le dîner (sans poissons malheureusement), le guide nous propose une petite excursion de nuit. Keuvin et moi, trépignons d’impatience. Et c’est là, que l’un des locaux nous appel, il a vu quelque chose. À quelques mètres de nous, dans la pénombre, une biche sauvage se balade.

Elle ne paraît pas bien effrayé par notre présence. Peut être vient-elle régulièrement à l’insu des locaux. En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’elle est juste là, broutant l’herbe tranquillement, nous laissant tout le temps de l’admirer.

Après cette jolie rencontre, il est temps pour nous d’aller explorer les environs… À première vue, la Selva bolivienne est nettement plus calme que la péruvienne. Nous entendons, bien sûr, tous les oiseaux autour de nous. Mais ici, la jungle n’étant pas inondable, la faune est donc totalement différente. Il y a moins d’insectes, d’araignées et de reptiles, mais plus de grands mammifères (tapirs, cerfs, jaguars etc…). Je dirais presque que cette jungle paraît rassurante en comparaison avec celle de Iquitos.

Notre balade en témoigne : pas de grosses araignées velues ou de serpents. Seulement des biches qui se promènent, un opossum quête de nourriture et un genre de poule en plein sommeil sur un arbre.

Après une petite heure de balade, nous rentrons nous coucher. Demain est un nouveau jour et pleins de belles aventures nous attendent encore.

Bilan de ces deux premiers jours

Nous sommes ravis d’avoir découvert cette nouvelle facette de la Selva. Elle est totalement différente de celle d’Iquitos, mais donne autant envie de s’y plonger. Nous pourrions passer des jours entiers à tracker et à observer ses habitants. À l’heure actuelle, le seul regret que nous ayons c’est l’organisation de ce tour. En effet, c’est à nous de demander à faire telle ou telle activité. Nous aurions préféré avoir un programme fixe (et plus chargé), mais bon on verra ce que demain nous réserve et comment s’organise les prochains jours.

Tous les détails sur notre séjour dans la Selva

Afin de vous faire découvrir au mieux notre séjour dans la Selva, nous l’avons entrecoupé en deux articles.
Rencontre avec la Selva Découvrir un nouvel aspect Tracker le Roi de la Jungle Une aventure incroyable La Selva ou la Pampa ? Faire un choix

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