Les mines de Potosi font souvent parti des incontournables de la Bolivie et pourtant la visite est loin d’être éducative ! Nous avons longuement hésité à faire cette visite. Nous étions tiraillés entre le véritable intérêt et le voyeurisme de la situation. Et après de longues recherches, nous nous sommes accordés à dire que c’était à nous de faire de cette visite un véritable intérêt… Malheureusement, ça ne s’est pas passé ainsi ! On vous raconte ça…
Avec quelle agence sommes-nous partis ?
Avant même de franchir le pas d’une des agences qui proposent le tour des mines de Potosi. Nous nous sommes beaucoup renseignés sur internet. Il y a de tout : du bien, du pas bien, du très bien… Et même quand on se fixe sur une agence et un guide, il est impossible de se faire un véritable avis. L’ambiance dépend vraiment de l’humeur du guide.
Nous avons donc décidé d’écouter les avis qui nous entouraient. Notre hôtel (la Casona) proposait lui aussi le tour des mines de Potosi. Et d’après ce que l’on a entendu, tout le monde était satisfait de cette excursion.
Après avoir fait deux trois agences, nous nous sommes vite rendus compte que tous les discours étaient plus ou moins les mêmes. Dans tous les cas, ce sont des anciens mineurs, qu’il y a entre 20% et 30% du prix qui est reversé aux coopératives…
Bref, on ne sait pas qui dit vrai et qui dit faux. On va donc tenter le tour des mines de Potosi de notre hôtel… Mais quelle erreur n’avions-nous pas fait là !
Nous sommes sur le départ pour les mines de Potosi
C’est le jour J, il est 8h30, nous sommes impatients de découvrir cet univers si particulier. D’en apprendre un peu plus sur ces hommes qui se tuent à la tâche dans des conditions déplorables. Et pourquoi pas essayer de leur apporter un peu de notre aide, en leur fournissant du matériel et des médicaments…
La veille nous avions pris soin d’acheter des comprimés de paracétamol pour en distribuer aux mineurs. Car ici, les médicaments coûtent très chers et les gens n’ont pas forcément les moyens de se soigner. Et nous avions racheter de la coca à l’un des touristes qui avaient fait les mines de Potosi quelques jours plus tôt. Nous étions prêts.
Juste le temps d’enfiler les combinaisons (pantalon, veste, lampe, casque et sac) fournies par l’hôtel et nous partons.
Un arrêt au magasin pour acheter des cadeaux
Avant de nous diriger vers les mines de Potosi, nous faisons un petit arrêt (comme toutes les agences) au marché des mineurs.
La présentation des cadeaux à acheter
Sur la table, devant la boutique, sont étalés quelques produits pour offrir aux mineurs. Il y a des jus de fruits, de l’alcool pur, de la coca et de la dynamite. Le guide nous présente chacun de ces produits…
- Les jus de fruits sont pour couper l’alcool pur,
- L’alcool pur aide les mineurs à tenir le coup,
- La coca leur fournit une dosse d’énergie supplémentaire et coupe la faim,
- Et la dynamite, c’est pour exploser les parois de la mine.
Le guide nous précise en rigolant : « Ne vous inquiétez pas les mineurs boivent de l’alcool pur que dans la mine. Quant ils sortent, ils boivent de la bière…«
Après ces explications très brèves, c’est l’heure de la mise en scène… Il nous propose donc de goûter l’alcool… « Sans façon ! » Tant pis, il trinquera tout seul et boira son bouchon d’alcool pur. Ensuite, il faut tester la coca, mais tout le monde connaît déjà. Et maintenant, c’est la dynamite… Là, ça sera donc une des filles qui nous accompagne qui sera cobaye.
Notre guide lui met plusieurs bâtons de dynamite dans la ceinture et joue avec son briquet juste à côté d’elle… Tout le monde est un peu gêné. Il nous explique que dans les bâtons, il n’y a aucune matière explosive. Même si on ne risque rien… La dynamite n’est pas un jeu. On ne voit pas l’intérêt de faire ça à part amuser les touristes. Et le pire c’est que je crois que ça marche car tout le monde éclate de rire sauf nous…
Notre guide nous dit que si jamais on veut voir une démonstration de dynamite, c’est à nous d’acheter tout le matériel. On croise les doigts pour que personne n’est la bêtise d’acheter de dynamite…
On passe aux achats pour les mineurs
Tout le monde achète un peu de tout. De la coca, de la dynamite pour en donner aux mineurs, des jus et des gants (qui n’ont pas fait partis de la présentation). Nous prenons deux bouteilles de jus de fruit et deux paires de gants en plus de la coca et des médicaments que nous avons déjà. D’autres ne prennent juste qu’un sachet de coca…
Heureusement, personne n’a acheté d’alcool… Nous n’allons pas en plus alimenter l’alcoolisme des mineurs.
Jouer avec les outils des mineurs
Tout le monde a acheté ses cadeaux, maintenant, direction la mine. Nous arrivons devant l’entrée, plusieurs mineurs nous entourent. Certains sont en pause, d’autres s’activent au travail. Puis, notre guide s’éclipse pendant une quinzaine de minutes. Il dit que l’on peut jouer avec les chariots des mineurs en attendant.
Tous les membres du groupe passent donc tour à tour dans le chariot pour jouer dedans et se prendre en photo. Ils se tordent de rire, parlent fort comme si ils étaient tout seuls. Sauf qu’ils ont oublié qu’ils sont entourés de dizaines de gens dont c’est le métier et qui luttent tous les jours avec ces chariots pour gagner leur peau.
Entre temps, deux mineurs sont sortis de la mine, poussant ce même chariot remplit de cailloux (pesant près d’une tonne….). Et ça ne les a même pas dérangé.
Et maintenant, que la visite commence…
Le guide revient, la visite va commencer. On allume tous nos lampes et c’est parti. Nous avançons à la queuleuleu, le plafond est de plus plus bas. Quant à la lumière du jour, elle nous a quitté à seulement quelques mètres de l’entrée. Dans certains passages, il y a la place que pour faire passer le chariot et pas un centimètre de plus. C’est la qu’on voit que le casque est vraiment nécessaire.
La rencontre avec El Tio
Un peu plus loin, on dévie de notre chemin pour saluer El Tio avant de s’enfoncer plus dans les tunnels. On ne pouvait pas visiter les mines de Potosi sans rencontrer El Tio, le « dieu » (si on peut l’appeler ainsi) de la mine.
Ce dieu est en faite une représentation du diable censée protéger les mineurs et leur apporter de la chance pour trouver les bons filons. On boit en son honneur, on lui donne alcool, de la coca, des cigarettes et parfois même on lui sacrifie un lama.
Notre guide nous demande notre sachet de coca pour en faire don à El Tio. Il disperse 3-4 feuilles et garde le reste pour lui… Il en mâchera, d’ailleurs, durant tout le tour sans jamais en donner aux mineurs.
Puis, il nous fait remarquer la présence du pénis assez proéminent. Il nous explique qu’il fait référence au machisme des mineurs et à la fertilité que El Tio peut leur apporter. De plus, il nous dit que dans les faits, une femme n’a pas le droit de rentrer dans les mines c’est signe de malheur. C’est pour cela que l’on ne descendra pas plus bas…
Bizarre, d’après ce que l’on a lu, tous les tours descendent dans la mine… Peut être une excuse pour pas se fouler.
Les touristes d’abord !
Dans certains commentaires trouvés sur internet, nous avions vu que certaines agences, pour ne pas gêner les mineurs, faisaient courir les touristes afin de laisser passer les chariots. Ce qui est très bien. Leur métier est déjà dur, on ne va pas en rajouter. Ici pas de ça. On entend un chariot au loin, pas de soucis pour notre guide. On s’engage sur le chemin. Les mineurs devront s’arrêter car ils ne peuvent plus avancer à cause de nous.
Faire joujou avec de la dynamite
Après ça, on s’engage dans l’une des branches de l’artère principale. Le guide demande si quelqu’un a acheté de la dynamite pour essayer… On croise les doigts pour que personne n’a été aussi bête que ça. Pas de bol, ils ont tous prévu de faire le test…
Que veux-tu faire ??? On est 2 contre 10 personnes !
À ce moment, on meurt d’envie de rebrousser chemin… Mais peut être louperons-nous une superbe visite après ça… Nous ne voulons pas regretter, nous allons donc rester. Et surtout, il fallait pouvoir parler de cette visite, si il y avait besoin de mettre en garde d’autres voyageurs…
Le guide prépare donc la dynamite sous les yeux émerveillés des autres touristes. Je ne comprends ce qui leur plaît dans cette démonstration. Est-ce l’adrénaline que ça leur procure ou sont-ils vraiment bêtes pour ignorer que tous les jours des gens meurent dans le monde à cause de ce genre d’engins… Ce n’est pas un jeu !
Peu importe ce que l’on pense, eux, n’ont pas l’air de voir le problème. Une fois que le guide a fini, il propose à l’une des filles du groupe de faire une photo avec la mèche allumée.
Non mais attends, ils sont vraiment tous aussi cons que ça ??? Comment c’est possible !
À peine le temps de soupirer, en regardant la scène, que la mèche est déjà allumée… La fille rigole bêtement et lâche la dynamite. Nous courrons vers l’autre extrémité du tunnel. La détonation retenti… Le boom a retourné notre cœur. C’est comme s’il s’était arrêté un quart de seconde. C’était presque douloureux à l’intérieur. Une sensation horrible que l’on ne voudrait jamais revivre !
Et après, c’est tout le corps qui se charge d’émotion, la gorge qui se sert et les yeux qui se fondent en larmes… Pas de doute, nous avons pensé à ces milliers de gens qui meurent à cause de ces engins de guerre et ça nous a bouleversé.
Pour précisez, nous avons visité les mines de Potosi le 14 juillet 2016… Le matin même nous apprenions le drame qui avait secoué Nice et toute la France. Nous avons forcément repensé à la tragédie qui a touché la France le 13 Novembre 2015….
On a d’ailleurs eu beau expliquer au guide que ça ne nous faisait pas rire du tout au vue que tout ce qu’il se passait en France et ailleurs. Peut importe, ça fait rire le touriste c’est le principal !
Le seul moment intéressant : les explications
Tout le monde s’en fout et continuent son chemin. Nous sommes dépités… Mais bon, il faut bien passer outre. Nous avançons dans des tunnels de plus en plus étroits. Nous passons les uns après les autres dans des cavités toujours plus petites. Puis nous retournons enfin sur l’artère principale.
Un mineur nous rejoint. Le guide nous explique comment se passe le travail ici. Que les mineurs dépendent tous d’une coopérative à qui ils doivent près de 25% de leur bénéfice. Peut importe le temps qu’ils travaillent, ils sont payer au rendement. Si ils ont le bon filon alors c’est jour de paye sinon, il faudra trimer plus pour trouver un filon !
Les mines de Potosi comptent près de 15 000 mineurs répartis dans 37 coopératives différentes.
Après cinq minutes à parler avec ce timide travailleur (qui n’a dit au final dit que trois mots car notre guide a monopolisé la parole). Nous lui offrons des gants et du jus d’orange avant qu’il reparte au travail.
Un parc d’attractions pour touristes
Un peu plus loin, notre « super » guide stoppe un chariot que des mineurs s’efforçaient à le pousser. C’est encore l’heure d’amuser les touristes. Maintenant, vous devez pousser le chariot. Tout le monde monte dedans et deux personnes le poussent. Outrés de faire perdre leur temps à ces mineurs qui n’auraient qu’une envie c’est de rentrer chez eux. Nous ne participerons pas à cette mise en scène ridicule.
Tout le monde rigole, tout le monde glousse, même des poules dans leur poulailler feraient moins de bruit que ça. Nous sommes consternés par ce que nous voyons. Il n’y a aucun respect pour ces pauvres gens qui se tuent à la tâche. On se croiraient au zoo.
Malgré ce que l’on s’était dit, nous n’arrivons pas à faire de cette visite autre chose que du voyeurisme ! Nous sommes dégoûtés !
Aussi intéressant que perturbant
Dernière étape de cette visite : le filon de « Plata » (d’argent). Là, les mineurs s’activent. Il faut se dépêcher de l’épuiser, car il ne faut pas le laisser sans surveillance tant qu’il reste de l’argent, au risque de se le faire piquer !
Il y a donc deux mineurs qui nous parlent à tour de rôle. L’un est à côté du chariot et paraît quelque peu éméché et l’autre, fait des aller-retours au fond du tunnel. Presque dès notre arrivée, l’un des deux (étonnamment pas celui qui a l’air déjà saoule, l’autre) nous demande si on a ramené des cadeaux… Nous trouvions ça déjà bizarre d’être obligé d’acheter des cadeaux et en plus, qu’on nous les réclame, je trouve ça vraiment limite.
Nous lui donnons donc une autre paire de gant. « Et de l’alcool ? Vous n’avez pas d’alcool ? » Le guide répond pour nous « Personne n’en a acheté ». Ils paraissent presque indignés… Que dire ?
Nous avions acheté des médicaments pour donner aux mineurs… Nous leur en avons donné et ils nous ont presque ri au nez. Il y a vraiment une chose que l’on a loupé, c’est pas possible. Soit c’est tous les gens autour de nous qui délirent ou c’est nous qui sommes à côté de la plaque… C’est pas possible ?!
Bref… Après ça, nous commençons à parler avec ces deux mineurs. Les questions s’enchaînent, les deux travailleurs répondent tout naturellement à nos questions. Ils en redemandent même, ça doit changer un peu leur routine quotidienne, j’imagine. Puis une quinzaine de minutes plus tard, il est l’heure de partir (ENFIN) !
ENFIN, c’est terminé ! Nous quittons les mines de Potosi
Nous quittons la mine, heureux que ce tour soit enfin terminé ! Nous sommes extrêmement déçus par cette visite qui nous semblait pourtant intéressante ! Ils auraient pu faire de ce tour, un tour instructif qui aurait mis en lumière l’un des métiers les plus durs du pays. Au lieu de ça, ils en ont fait un business malsain où l’on joue avec le danger et où l’on se moque de ceux qui trime ici.
Et si c’était à refaire avec une autre agence… ?
On ne le referait pas ! Avec ce qu’on a vu, la peur de vivre, deux fois cette expérience, serait trop forte. Dans un autre lieu, dans un autre pays, peut être, mais surtout pas à Potosi, c’est devenu trop un business !
Si malgré tout, vous voulez toujours visiter les mines…
Et si tout ça ne vous a pas suffit, alors s’il vous plaît, prenez en compte nos recommandations.
- Ne prenez pas l’agence la moins chère. C’est une règle que nous avons découvert en Bolivie : moins tu payes cher, plus tu as de chance de tomber sur des rigolos.
- N’achetez pas d’alcool aux mineurs, on ne va pas en plus alimenter leur alcoolisme. La coca, par contre, n’a aucun effet néfaste et les aide à tenir le coup malgré des conditions de travail très difficiles.
- Ne demandez pas à tester la dynamite. Elle fragilise la montagne, qui est le lieu de travail de plus de 15 000 personnes. Une dynamite par groupe et par jour, je vous dis pas les dégâts… La montagne à déjà perdu 350 mètres de hauteur en 500 ans.
Vous souhaitez en apprendre plus sans visiter les mines…
Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur les mines de Bolivie sans aller en visiter une, Nacional de Moneda à Potosi ou au Museo del Tesoro à Sucre.
La Casa Nacional de Moneda
Construite par les Conquistadors, cette grande battis est d’époque et sert aujourd’hui de musée. On y apprend comment étaient fabriqué les pièces de monnaie, quelles étaient les conditions de travail et les magouilles des Espagnols. La visite est très instructive et interactive, et disponible en français. À ne pas manquer !
Pour en savoir plus, c’est par ici.
Le Museo del Tesoro
Hébergé dans l’ancienne maison d’un des plus riches propriétaires de mine de Potosi, à l’époque des Conquistadors, ce musée présente l’utilisation des différents minerais du pays. De l’extraction au bijou prêt à vendre, tout y est expliqué. La visite est très ludique, elle est disponible également en français et permet d’en apprendre plus sur le travail après les mines.
Pour en savoir plus, c’est par ici.
Un témoignage édifiant, c’est dingue… Merci pour cette mise en garde !
De rien 😉 Si ça peut aider !
Excellent article!
Très pertinent 🙂
-Lively Barefoot
Merci 😉
C’est juste aberrant parfois ce que l’on peut proposer aux « touristes », c’est vraiment particulier mais votre article est intéressant et je comprends que vous n’ayez pas vraiment appréciés, de même j’aurai eu bcq de mal.Encore un piège à touristes qui profite à certains mais sans doute pas ceux qui sont vraiment dans le besoin…
Bon continuation Ninon et Kevin,
A bientot
Delphine
Oui tout à fait, mais c’est dur de savoir lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas :/
Merci
J’ai également visité les mines de Potosi en 1984 …. et surtout ne pas prendre d’agence… Essayer d’aller à la rencontre des mineurs (si c’est encore possible aujourd’hui ). En revanche très bon accueil des Boliviens ..qui ne nous considèrent pas forcément comme « des gringos ». Pas d’agence de voyage pour visiter ce pays que j’ai beaucoup aimé. Autre pays d’Amérique latine intéressants : Guatemala, Pérou…
Bon voyage à tous
Merci pour ton commentaire. De faite, je ne sais pas si c’est toujours possible d’aller à la rencontre des mineurs… Je confirme que pour ce qui est de l’accueil des Boliviens, il est parfois un peu timide mais au final, toujours chaleureux ! Et c’est sûr, il n’y a nullement besoin d’une agence pour visiter le pays, tout est très facile. Pérou, nous avons adoré. Nous ne connaissons pas le Guatemala, mais peut être un jour 😉
Merci et à bientôt
Merci pour ce nouveau regard sur les mines de Potosi. Nous y serons cet été et je n’avais déjà pas envie de faire cette visite. Tout ce que je lisais sur le sujet me semblait un peu voyeur. Votre témoignage ne fait que me conforter dans ma décision.
De rien, merci de nous avoir lu et bon séjour en Bolivie. Profite bien !
J’ai fait aujourd’hui les mines et je suis 100% ok avec vous. C’est une honte un vrai parc d’attraction.
Je suis également dégoûté de cette visite
Oui, c’est très mal géré… Cela pourrait être une visite très intéressante mais malheureusement ça ne l’est pas le trois quart du temps.
je pense qu’il devrait étre interdit de visiter les mines de potosi par respect pour les travailleurs .
Je ne sais pas si on se permettre d’être aussi tranché. Car il faut pensé aussi aux mineurs, pour qui, certains cadeaux (les gants par exemple) sont utiles. Mais c’est sûr qu’une réglementation un peu plus stricte ne sera pas un mal. Enfin, je pense.
» penser aux mineurs » cadeau : gants : c’est tout comme cadeau ,, nous les
« occidentaux voyageurs » avons beaucoup plus d’argent qu’eux .
Réglement un peu plus stricte : impossible , vu la corruption des
industriels ; du gouvernement .
Bonne journée et « futurs beaux voyages «
Oui nous avons plus d’argent qu’eux mais je ne vois pas le rapport… Je dis juste qu’on ne peut dire simplement : « il faut interdire les visites » sans même leur demander leur avis. Je pense que certains doivent y trouver leur compte sinon les visites ne comprendraient pas une rencontre avec les mineurs. Pour ce qui est de la corruption, je suis tout à fait d’accord. Après, je ne pense pas que ce soit à nous de dire si il faut interdire ou autoriser ça. Dans mon article, je parle simplement ce que l’on a vécu. Nous souhaitions découvrir un métier, aussi dur soit-il, comme on peut le faire dans d’autres pays, au final nous avons découvert un business et regretté notre visite. Nous partageons notre expérience ni plus ni moins.
Quelle idée d’aller « visiter » une mine. C’est pas Disneyland la vraie vie…
Ce n’est pas « visiter » une mine, c’est découvrir un métier. Comme je le dis dans ma dernière réponse, on peut faire ça dans beaucoup de pays et pour beaucoup de corps de métier. Si personne ne s’y intéresse, personne ne peut savoir comment ça se passe. C’est aussi une manière de connaître la valeur réelle de choses qui nous entoure. Savoir comment elles sont cultivées, produites ou créées.
Je viens de tomber sur votre article en cherchant des informations sur Potosi, vu que nous y allons dans quelques semaines avec mon acolyte Candie. Un grand merci d’avoir partagé votre expérience !! En voyant à plusieurs reprises que ces mines étaient un point d’intérêt à faire absolument, j’étais un peu craintive de l’aspect voyeurisme. Et vous avez en effet bien confirmé ma crainte ce qui nous évitera de faire la bêtise de participer à cela. Ce n’est vraiment pas en accord avec nos valeurs et notre façon de voyager.
•Hôtel La Casona Potosí = très mauvais choix. Sur internet : Guide irrespectueux et déjà soûl avant même d’entrer dans la mine. J’ai tellement lu de choses négatives que je ne comprend pas votre choix. A 80 Bs par personne, oui c’était pas cher mais voilà le résultat.
•Agence Big Deal Tours = surtout ne pas se fier aux recommandation sur internet… ils font payer 150 Bs en faisant croire qu’une partie est reversé à une coopérative… MENSONGE. Ils sont en procès avec la ville et d’ici peut ne figureront plus sur aucun guide.
•J’ai choisi Marco Polo Tours = Willi était notre guide. Il parle très bien français. Ce qui m’a parmi de bien comprendre la visite. Ancien mineur, il connaît la plupart d’entre eux. Je leur avais acheté des sacs de coca et des sodas, sur recommandation du guide (pas d’alcool n’y de dynamite) que j’ai donné aux mineurs avec qui j’ai sympathisé et pris des photos avec eux à leurs demande. A aucun moment j’ai eu l’impression de faire du voyeurisme ou d’etre dans un « zoo ». Le choix du guide est très important. WILLI a été plus qu’à la hauteur de mes attentes. Très bon et très respectueux.
Merci pour tes conseils. Il est parfois compliqué d’avoir internet, ce qui était notre cas lors de notre séjour en Bolivie. De plus, nous sommes arrivés en ville de nuit et le seul hôtel ouvert était La Casona. Et pour ce qui est des commentaires sur internet, nous avions vu de tout. Du bien du pas bien et sur toutes les agences de l’époque. Aussi, nous avons entendu parlé de bons guides (je ne me souviens plus des noms), mais tous étaient pris et nous avons pu lire aussi beaucoup de commentaires de personnes ayant demandé Monsieur X comme guide et le jour J se sont retrouvés avec un guide aussi mauvais que le nôtre car Monsieur X n’était pas dispo. Nous avons finalement demandé à plusieurs backpackers de l’hôtel et ils nous ont tous répondus que c’était très intéressant mais nous n’avons pas eu la même impression. Bref, tout ça pour dire que tout dépend de vos attentes. Nous avons tenté de partager notre expérience, pas pour que les gens fassent ou ne fassent pas mais simplement pour qu’il est un aperçu de ce à quoi ils peuvent être confrontés.
Vous ne voulez pas ouvrir un store avec des gilets jaunes « backpackeurs » pour qu’on aille revendiquer en tant que touristes dans tous les lieux de misère du monde qu’il faut arrêter le tourisme et en finir avec la misère ?
Merci pour cette « touche d’humour » mais ça ira… N’as t-on plus le droit d’exprimer un ressenti sur une expérience vécue sans devoir se justifier ? Oui, j’ai émis des jugements, des remarques et de la déception sur mon expérience mais j’aurais fait de même pour n’importe quelle expérience qu’elle soit en France, aux Etats-Unis ou n’importe où ailleurs. Et pour ceux qui n’auraient pas compris le fond de ma pensée, pour moi le problème ne vient pas des locaux mais des touristes qui en veulent toujours plus ! Et ça c’est valable partout ailleurs.
bonjour,
j’ai visité la mine en avril dernier. Je ne suis pas d’accord du tout avec une bonne partie de l’article.
Originaire du Nord de la France, je sais ce qu’est une mine et les conditions de travail des siècles passés et même jusque dans les années 60! Ici, on revient un bon siècle en arrière et ça fait prendre conscience de beaucoup de choses et remémore ce que racontaient les anciens. Je me souviens très bien de l’alcoolisme qui régnait autour des puits et des hauts fourneaux; quand on raconte ça, personne ne peut y croire, on a oublié cette misère, un mot maintenant bien galvaudé! Là, on s’aperçoit qu’elle est encore présente. Personnellement, je n’ai pas visité avec un tour opérateur, mais en visite privée avec un ancien mineur (d’abord, c’est moins cher, on n’engraisse pas les intermédiaires, mais surtout c’est plus près de la réalité et on évite les artifices attrape-touristes. Oui, j’ai laissé des choses aux mineurs, coca, alcool… mais aussi j’avais prévu des petits cadeaux pour les femmes et les enfants. Bien sûr, il faut y penser en amont. Je conseille donc cette visite malgré le caractère touristique: ça fait bien prendre conscience que le monde n’est pas rose.
Bonjour,
Merci pour votre message. Super si vous avez été visité les mines sans tour touristique. C’est le meilleur moyen, je pense. Après, je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait que cette visite fait prendre conscience de beaucoup de choses. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous souhaitions y participer. Je pense juste que nous n’y avons pas été de la bonne manière. Merci de votre témoignage.
A bientôt
Bonjour,
Nous revenons d’un voyage de 3 semaines en Bolivie.Nous étions 5 couples d’amis; Nous avons choisi MUNDO QUECHUA comme Tour Opérateur, petite entreprise familiale depuis 20 ans qui nous a fait un voyage sur mesure , personnalisé avec beaucoup de bienveillance! Nous avons visité les mines de Potosi avec une guide (dont le mari est décédé dans la mine). Nous ne l avons pas du tout vécu comme du voyeurisme. Elle nous a expliqué la vie dans la mine, les conditions de travail difficiles, les jeunes qui poussent des wagonnets toute la journée et le femmes qui cassent des pierres pour quelques bolivianos… J’ai été bouleversée par cette visite. Nous avions acheté des petits paquets dans une boutique. un petit sac à 15 bolivianos (2€)avec des gateaux et une boisson ou un sac à 30 bolivianos avec , effectivement, des feuilles de coca, un baton de dynamite et une mèche. les mineurs sont tres tres pauvres . Ils sont payés à la tache et leur salaire dépend de ce qu ils trouvent. Nous leur avons donné les sacs et je vous assure qu’ils avaient vraiment le sourire et nous ont remercié quand on leur a donné les gateaux!!!Impossible de s’imaginer ces conditions de vie!!! sachant que l’espérance de vie est entre 35 et 55 ans…..
Je vous recommande MUNDO QUECHUA, ils ne sont pas la pour faire de l argent . Et surtout n’hesitez pas à acheter des sachets à 15 ou 30 bolivianos. C’est de la SURVIE 😦
Merci de ce partage. Je suis contente de voir qu’il y a aussi de bonnes exeriences et merci d’avoir donné le nom de ton agence ça aidera les prochains visiteurs de faire le choix 😉 merci
J ai même pas fini de lire l article.
Vous jouez les bien pensants à cracher sur les touristes souhaitant voir des démonstrations ou apporter de l alcool?
Ça vous gêne moins de profiter de la situation dramatique pour faire de l argent avec un article pété complet.
J ai visité cette mine, ne cautionne pas les essais de dynamites ou de fournir de l alcool aux mineurs mais j ai trouvé plus decent de me faire discret.
Tout d’abord, bonjour. J’ai tout de même pris la peine de lire tout votre commentaire avant d’y répondre (contrairement à vous). Et malgré votre agressivité légèrement démesurée qui ne mériterait pas de réponse, je souhaiterais juste rectifier quelque chose… JE NE ME FAIS PAS D’ARGENT avec ce blog. Je n’ai aucun système de monétisation mis en place et les seuls articles qui ne sont pas de moi ou liens vers d’autres sites sont seulement publiés à titre gracieux. Donc avant de monter sur vos grands chevaux et sortir des arguments sans sources, il faudrait peut être se renseigner un peu plus. Merci de votre chaleureux commentaire et à bientôt 😉
Bonjour, nous venons de regarder un documentaire sur ces fameuses mines(notre fille est passee par potosi l’année dernière et n’a justement pas voulu les visiter). Et en effet les conditions de travail est faite en souffrance par ces jeunes, je vous le conseil, c’est sur l’appli de molotov.
Et j’ai bien saisi votre point de vue qui est tres juste.
Bien a vous